Près d’un an après les inondations à Tsarévo au bord de la mer Noire qui ont fait quatre victimes, les causes n’en sont toujours pas éclaircies. D’après l’analyse faite dans le cadre de l’initiative « Lois vertes » par l’ingénieur Toma Bélev, ancien vice-ministre de l’Écologie, "si ce sont les pluies qui ont provoqué les inondations comme un processus naturel, les pertes humaines et les dégâts matériels sont dus au manque de mesures préventives, autrement dit l’inaction humaine, et pour la construction des ponts et l’aménagement des lits majeurs (champs d’inondation) des cours d’eau on peut parler d’actes volontaires".
Ces derniers temps les précipitations augmentent d’intensité et ne durent que quelques jours, ce qui accroît les risques non seulement pour l’infrastructure, mais aussi pour la population. D’autre part, quand il y a des inondations, ce n’est jamais sans raison, note Toma Bélev :
En fait les raisons sont les crues de rivières qui n’existent pas officiellement. Elles ne sont inscrites ni dans le cadastre, ni dans le plan d’aménagement général, ni dans le plan de gestion des bassins aquatiques, ni dans le plan de gestion des risques d’inondations. Cette crue à Tsarévo est venue de zones agricoles, forestières et urbaines où officiellement il n’y pas de rivières. Et c’est une des raisons de ces pertes humaines et matérielles, parce que si on inscrit des cours d’eau, toutes les activités de construction liées à l’urbanisation du littoral de la mer Noire seraient limitées, parce qu’il est interdit de construire dans les lits majeurs de rivières. Mais quand il n’y a pas de rivières, il n’y a pas de champs d’inondation et on y autorise les chantiers de construction.
Les autorités municipales n’ont pas inscrit les rivières dans le plan d’aménagement général et la Direction des bassins aquatiques ne les a pas inscrites dans les plans de gestion des bassins aquatiques et les plans de gestion des risques d’inondation et n’a donc pas délimité leurs champs d’inondation (lits majeurs) où la construction est interdite. Dans le même temps l’Inspection régionale de l’environnement et des eaux a délivré des permis de construire dans les champs d’inondation parce qu’il n’y avait pas de cours d’eau dans le cadastre.
Après la crue, après les inondations, après les victimes a été adopté un nouveau Plan de gestion des risques d’inondation où ces rivières ne sont toujours pas inscrites. Quand nous avons demandé pourquoi ces cours d’eau n’y sont pas et avons insisté que des mesures soient prises, on nous a répondu que cela serait rectifié dans le prochain plan qui sera élaboré dans six ans. C’est une politique totalement irresponsable du ministère de l’Environnement et des Eaux. Dans les localités on continue de construire dans les lits majeurs des rivières. Les nouveaux plans de gestion des bassins aquatiques sont actuellement à l’étude et je dois dire que ces rivières n’y figurent pas non plus.
Il faut entreprendre des mesures d’urgence, déclare Toma Bélev, qui prévient que le problème des inondations concerne aussi les grandes villes, y compris la capitale :
Nous rendons toujours plus étanche la surface en milieu urbain, que ce soit une rue, un immeuble, une allée, même un parc, cela isole une surface de plus en plus grande, ce qui élimine la possibilité pour les sols de retenir l’eau. Tout est recouvert d’asphalte, de trottoirs, d’immeubles et l’eau doit chercher une autre voie d’écoulement. Le refus d’inscrire les cours d’eau dans le cadastre est un problème très grave. L’État le néglige et personne n’entreprend rien pour le résoudre. Cela fait 30 ans que nous faisons des plans cadastraux erronés et cela constitue un danger pour la vie des citoyens, conclut Toma Bélev.
Crédits photos: zelenizakoni.com, BGNES, BTA
Version française : Christo Popov
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