Entretien Erdogan – Pashinyan : nouvelle tentative d’une percée dans les relations turco-arméniennes

Le président turc Recep Tayyip Erdogan s’est entretenu à Istanbul avec le premier ministre arménien Nikol Peshinyan. La rencontre s’est tenue dans le contexte de la non-existence de relations diplomatiques et la frontière fermée entre les deux pays. Les discussions ont porté notamment sur les possibilités de normaliser les relations entre la Turquie et l’Arménie, rapporte l’agence BTA. Erdogan a souligné que son pays était prêt à procurer tout le soutien nécessaire en vue des négociations de paix entre l’Azerbaïdjan et l’Arménie. De son côté, Peshinyan a écrit sur X que "l’Arménie reste engagée dans la construction de la paix et la stabilité dans notre région". TRT Global indique que lors de sa visite "historique" Peshinyan s’est rendu dans l’Eglise épiscopale arménienne "Sainte Mère de Dieu" et la majestueuse mosquée de Sultanahmet. Il a rencontré la communauté arménienne à Istanbul.

La Turquie a reconnu l’indépendance de l’Arménie le 24 décembre 1991. Pourtant, les deux pays n’ont pas de relations diplomatiques. Un sujet de conflits entre eux reste le massacre d’Arméniens dans l’Empire ottoman entre 1915 et 1917, considéré par l’Arménie et beaucoup d’autres pays comme génocide, ce qui est nié par la Turquie. En 1993, la Turquie ferme sa frontière avec l’Arménie en signe de soutien à son allié Azerbaïdjan lors du conflit du Haut-Karabagh. Plus tard, la frontière aérienne a été ouverte mais la terrestre demeure fermée. Le processus de détente des relations a été élancée en 2021. L’ouverture de la frontière avec la Turquie apporterait à l’Arménie d’énormes bénéfices économiques : marchés plus accessibles, investissements, routes commerciales. La Turquie est prête à ouvrir sa frontière en cas de détente des relations entre Bakou et Erevan.

Roumanie : un nouveau premier ministre face aux anciens problèmes

Le chef de file du parti national-libéral Ilie Bolojan est le nouveau premier ministre de la Roumanie. Il a été nommé après une semaine de négociations tendues et difficiles entre le président, les leaders et des experts des quatre partis pro-européens au parlement : les socio-démocrates, les national-libéraux, l’Union pour le salut de la Roumanie et l’Union des Hongrois en Roumanie, comme rapporté par Radio Romania Intarnational. En dépit du large soutien dont jouit le gouvernement au parlement, son mandat sera difficile. L’objectif principal de l’exécutif sera de réduire le déficit budgétaire de 9 pour cent, le plus important au sein de l’UE et de justifier les hautes attentes des électeurs par rapport à la lutte contre la corruption, a commenté "Free Europe - Bulgaria".

Bolojan est connu pour son penchant pour les décisions difficiles, parfois même impopulaires aux yeux des membres de son parti. Il est considéré comme politique pragmatique et réformateur. Quand il était maire d’Oradea, de 2008 à 2020, il avait raboté le budget de la ville de 30%, réduit le nombre des fonctionnaires de l’administration publique de près d’un tiers et modernisé l’infrastructure de la ville.

Grèce : sanctions plus strictes contre la conduite dangereuse
Un nouveau code de la route est entré en vigueur en Grèce qui vise à réduire les accidents de la route et la conduite dangereuse, annonce le journal en ligne Ochronos. Les amendements prévoient une série de sanctions plus strictes et des mesures de contrôle, y compris la notification par voie électronique, l’annulation du permis de conduire, la vidéosurveillance.

Le contrôle est renforcé non seulement dans les grandes villes mais aussi sur les îles, notamment dans les régions touristiques qui présentent un risque plus élevé d’accidents. Plus de 16 000 contrôles ont été faits rien que dans la période du 12 au 16 juin dans la région de l’Attique, qui ont révélé plus de 1600 contraventions, les plus récurrentes étant le non-port de la ceinture de sécurité, l’utilisation d’un téléphone portable au volant, l’excès de vitesse, indique Katya Pééva, correspondante de la RNB en Grèce.  

Le festival EXIT s’exile de la Serbie

EXIT, un des plus grands festivals de musique en Europe, aura lieu en Serbie pour la 25^e et dernière fois du 10 au 13 juillet à son lieu habituel, la forteresse de Petrovaradin à Novi Sad. La raison est la suspension du financement de l’Etat après le soutien manifesté pour les étudiants turcs mobilisés contre la corruption, rapporte BTA. "Depuis que l’on s’est placé ouvertement du côté des étudiants serbes dans leur lutte pour une société plus libre et plus juste, nous avons fait l’objet d’une énorme pression politique et financière qui avait pour but de nous priver de liberté de pensée et d’expression", ont déclaré les organisateurs.

Dusan Kovacevic, fondateur du festival, a annoncé que des négociations étaient en cours pour la tenue du festival en 2026 sous le mot d’ordre "EXIT en exil". Des invitations ont déjà été adressées par l’Allemagne, plusieurs pays des Balkans et l’Egypte. En 2024, EXIT avait attiré 210 000 personnes de plus de 80 pays.

Edition : Migléna Ivanova

Version française : Maria Stoéva

Photos : @NikolPashinyan/X, EPA/BGNES, tovima.com, exitfest.org