13
Dans sa nouvelle exposition, Nikolay Bouzov respecte les principes de l’art de la calligraphie, associant dans ses œuvres des symboles et des signes abstraits. Ses toiles sont révélatrices du brio et de la liberté avec lesquels l’artiste conçoit ses structures géométriques.

"Calligraphique", c’est avant tout un clin d’œil à l’adresse de cette maîtrise dans l’interprétation de la forme abstraite, que représentela calligraphie, mais par les procédés de la peinture", explique Nikolay Bouzov au sujet de ces toiles, exposées dans la galerie-librairie "Sofia presse". Par ses œuvres, il invite les visiteurs à un voyage dans les espaces imaginaires, chacun suivant son parcours individuel, et que finalement ils repartent empreints d’un sentiment particulier, "qui ne sera ni bon, ni différent de ce qu’on connaît". Puisque, et c’est le moment de citer son aphorisme favori, le plus difficile, c’est voir ce que l’on voit.

"Il y a deux types de peintres, ceux qui font partie des "maîtres", alors que moi, je pense faire partie des "inventeurs", parce que expérimenter c’est inventer en quelque sorte", poursuit Nikolay Bouzov. Avec "Calligraphique" j’essaie de jeter un pont vers des choses qui en apparence sont banales, que nous observons tous les jours sans chercher à comprendre leur nature. Je voudrais donc que cette exposition incite les spectateurs à voir et à découvrir ces choses d’une toute nouvelle manière. Il ne faut pas oublier non plus que la calligraphie se résume largement à l’œuvre manuelle, réalisée avec du savoir-faire. Chaque lettre est inventée, et en ce sens je voudrais que les gens se rendent bien compte que presque tout autour de nous est le fruit de l’invention d’une essence visuelle, et combien le visuel est important pour l’Homme."

Le cheminement de Nikolay Bouzov vers l’art abstrait passe par les formes classiques, et jusqu’à présent il continue à rester fidèle produire au genre du portrait. Au début des changements démocratiques, il crée la collection "Têtes sans nom", suivie à quelques décennies près de "Visages sans masques". Et puisque notre seule ressource pour affronter les défis du temps, c’est la vérité, n’est-il pas venu le moment de montrer nos vrais visages ?

"Il faut faire tomber le masque, répond le peintre. Par ailleurs, le masque, c’est un phénomène culturel, très important pour l’humanité. Récemment, c’était la fête d’Halloween, et ça a provoqué chez nous des discussions envenimées, alors qu’en réalité ils’agit d’une tradition carnavalesque qui par opposition, quand on incarne le méchant, le cruel, n’importe quel monstre, produit un effet contraire sur l’individu. Nous sommes des "zoon politikon", nous portons des masques en nous rendant à tel endroit ou à un autre, qui sont parfois laids, épouvantables ou bien édulcorés, tout en étant très beaux ou au contraire, balourds (excusez le mot). Évidemment, ce sont les vrais visages qui comptent, puisque l’hypocrisie est en train de devenir une façon de vivre en portant toujours le masque, qui d’ailleurs n’est pas bien choisi."
Bien qu’on existe dans un univers de guerres, d’insécurité, de politiciens du compromis, de désinformation, la réalité peut nous pousser vers une expression artistique personnelle, estime encore Nikolay Bouzov. Cependant, il a certaines réserves : "Je ne sais si le mot approprié, quand on parle des tragédies et de l’angoisse dans notre univers, c’est l’inspiration, mais une réaction – c’est sûr."

Comme tous les artistes, Nikolay Bouzov aspire aussi à laisser des traces de son parcours artistique.
"Une empreinte – pas forcément carbone, mais d’artiste– ajoute le peintre avec le sourire. C’est une autre question de savoir quand et de quelle façon il sera évalué par le monde. Le temps est le seul juge qui nous fait savoir quelles empreintes aura laissé un artiste, qu’il soit génial ou pas tellement. C’est le temps qui, un beau jour, va nous octroyer la place qui nous revient."
Èdition : Diana Tsankova
Version française : Ivan Batalov
Photos : Diana Tsankova
Les professionnels, comme le public, comptent déjà à rebours les heures jusqu’au lever du rideau de la 13 e édition de la Nuit des théâtres . Au cours de cette soirée des merveilles, les scènes de onze villes bulgares vont célébrer l’art...
Pour la première fois de ses 40 ans d’histoire , le spectacle audio-visuel "Tsarevgrad Tarnov – Son et lumière" sera projeté sur la colline Tsarévets à Véliko Tarnovo dans ses deux versions, lors d’une seule et même journée, a annoncé le service..
Ce samedi 8 novembre à 19 heures, dans la salle 11 du Palais national de la Culture, aura lieu la cérémonie de remise des prix de la troisième édition du concours "Créatif de l'année", une distinction remise aux meilleurs artisans en Bulgarie, le..
Pour la première fois de ses 40 ans d’histoire , le spectacle audio-visuel "Tsarevgrad Tarnov – Son et lumière" sera projeté sur la colline..
Les professionnels, comme le public, comptent déjà à rebours les heures jusqu’au lever du rideau de la 13 e édition de la Nuit des théâtres . Au..