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Des amendements s’imposent à la loi sur les Bulgares de l’étranger

Photo: capital.bg

D’après l’avis de la commission parlementaire des Bulgares de l’étranger, à l’heure actuelle quelque 200 000 Macédoniens auraient l’intention d’acquérir la nationalité bulgare, ce qui expliquerait l’urgence du réexamen des procédures de naturalisation et de reconnaissance des origines bulgares de nos compatriotes des diasporas historiques en dehors des frontières de la Bulgarie. En effet, le problème de la reconnaissance des origines ne date pas d’hier et sa solution ne peut plus attendre.

Les attestations d’origine sont à la base du dossier de demande de naturalisation, mais le problème est qu’elles sont souvent truffées d’imprécisions et d’irrégularités, ce qui est à l’origine de tensions entre l’Agence d’Etat des Bulgares de l’étranger et le Conseil de la citoyenneté auprès du ministère de la Justice. Ainsi l’Agence accuse le Conseil d’invalider certains de ses actes administratifs, alors que ses fonctionnaires n’hésiteraient pas à passer outre les dispositions légales en délivrant des certificats et autres justificatifs qui ne contiendraient pas toutes les données requises…

Trouver une solution à cet imbroglio est plus que nécessaire, car il ne s’agit pas simplement d’un conflit entre deux institutions publiques. Il n’est un secret pour personne que l’acquisition d’un passeport bulgare est souvent dicté par un désir de pénétrer plus facilement dans l’Union européenne et de profiter des possibilités de la libre circulation des personnes. Et l’on se retrouve face à un paradoxe, d’une part on tente de stopper la vague de migrants et de l’autre, on facilite la pression migratoire en délivrant des pièces d’identité européennes à des natifs de pays hors UE. Car des demandes de naturalisation sont sans cesse déposées par des citoyens de la Macédoine, l’Albanie, l’Ukraine, le Kosovo, la Moldavie, la Serbie, la Turquie, voire même de l’Argentine…

Accorder à la légère la nationalité bulgare pourrait déclencher des tensions internes. En effet, comment un pays qui prétend ne pas disposer de moyens pour donner refuge à quelques milliers de migrants du Proche-Orient et d’Afrique accepterait dans le même temps de prendre sous son aile des centaines de milliers de personnes issues de ses minorités ethniques ? En effet, lors de la phase dramatique du conflit militaire en Ukraine, on a appris que les Bulgares ethniques étaient plus de 300 000, que le pays n’était pas en mesure de prendre en charge si la situation devenait intenable… Dans les jours qui viennent, le ministre de la Justice devrait étudier cette question au sein de la commission parlementaire, avant d’initier des amendements à la loi sur les Bulgares de l’étranger. En attendant, les attentes de la société vont dans le sens de solutions qui tiennent compte de l’intérêt national, mettant de côté toutes les considérations politiques conjoncturelles ou nationalistes, et respectant les normes internationales en la matière…

Version française: Sonia Vasséva 




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