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Ilya Outchikov: „ La cornemuse est une magie!“

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Ilya Outchikov en compagnie de la jeune chanteuse Maria Bétchéva, 9 ans
Photo: archives personnelles

C’est certainement l’artiste emblématique du Rhodope et de sa musique envoûtante. Nous avons le plaisir de vous présenter le cornemuseur Ilya Outchnikov, qui est le fondateur et directeur artistique depuis 2007 de l’ensemble « Orphée » de la ville de Tchépélaré, une formation de chant unissant enfants, adolescents et adultes autour de l’amour de la musique folklorique de leur région. Ilya Outchnikov ouvre aussi une école de cornemuse, qui forme les futurs interprètes et connaisseurs de cet instrument puissant au son strident. Sa formation se produit partout en Bulgarie et remporte de nombreux prix à des festivals et concours. Mais il va encore plus loin, en commençant à fabriquer de ses dix doigts des cornemuses? qui en Bulgarie portent le nom de gaïda. Son atelier se trouve à Tchépélaré et il a de nombreux clients.




Ilya Outchnikov est né au village Chiroka Laka et dès l’âge de 10 ans, il se sent attiré par la musique qui sort de la cornemuse de son oncle Dafo Trendafilov, qui lui donne ses premières leçons. Car le jeune homme a du talent et son oncle est formel : « Il sera mon héritier dans la cornemuse ».

Ilya Outchnikov évoque avec une grande émotion ses débuts et ses succès qui ne tardent pas à lui apporter la gloire sur les scènes de sa région :

„J’accompagnais au début un ensemble de Tchépélaré, avant de commencer à enseigner la gaïda. Et comme mes élèves étaient très doués, j’ai décidé de former un groupe de cornemuseurs, mais aussi de chanteurs et de danseurs. Les enfants étaient ravis. Nous avons un immense répertoire accumulé au fil des années, depuis 1951 pour être précis. A chaque fois que nous nous produisons sur scène, nous proposons des titres inédits, sans oublier nos classiques que le public nous réclame à chaque concert. Sinon, je me suis spécialisé dans la fabrication des cornemuses, car la cornemuse est un instrument délicat qu’il faut manier avec soin. Et mon atelier est ouvert depuis déjà 30 ans. Moi-même, je m’occupe de la maintenance des instruments de notre ensemble. Et nous sommes très actifs sur toute la région du Rhodope, et nous essayons de rester fidèles au style de chacune des mélodies que nous interprétons. Ma vie, c’est la gaïda, ma philosophie, c’est la gaïda. La gaïda, c’est une magie, celle de toute une vie…





 






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