Je suis heureux de voir que les collègues de la radio ont pensé à moi, nous a confié Dobrin Panayotov. – Nous avons tant de souvenirs à partager, même si très peu de musiciens de mon époque font toujours partie de l’orchestre. Nous allons interpréter des œuvres emblématiques que j’ai souvent dirigées, comme celle de l’accordéoniste Kosta Kolev qui pour mois est un arrangeur de génie.
Le public pourra également entendre des œuvres de Dimitar Hristov, Guéorgui Andréev et du doyen, Dimitar Trifonov qui vit aux Etats-Unis.
Nous allons interpréter la „Ratchénitsa de la Renaissance“, composée à l’occasion du 1300e anniversaire de la création de l’Etat bulgare. C’est à cette époque, en 1981, que j’ai fondé l’ensemble Choumen, dans ma ville natale, qui a été un haut-lieu de la culture et de l’instruction à l’époque de la Renaissance nationale. C’est aussi à cette époque que j’ai fait la connaissance du jeune Théodossi Spassov qui débutait, alors qu’aujourd’hui c’est une référence. Je suis content qu’il interprète le dernier morceau du concert, une ratchénitsa, transcrite par Stéphane Moutafchiev.
Dobrin Panayotov revient volontiers sur sa carrière :
C’est Kosta Kolev qui m’a passé la baguette à la tête de l’orchestre de musique traditionnelle de la Radio, après un concours qui a duré trois mois. Nous étions dix au départ. J’ai été accueilli avec enthousiasme et cet enthousiasme a été notre marque de fabrique pendant dix ans. J’avais fait le pari avec Atanas Valchev qui jouait du rebec d’apprendre en trois jours sa partition de la « Ratchénitsa de Kustendil ». Un pari que j’ai gagné haut la main et qui m’a valu le respect et la sympathie de tout l’orchestre. J’ai travaillé avec de grands noms, notamment avec les chanteuses qui ont par la suite donne le « Mystère des voix bulgares » : Yanka Roupkina, Kréména Stanchéva, Kalinka Zgourova et Kalinka Valchéva.
Dobrin Panayotov a fait des études de violon, avant de se spécialiser dans la direction d’un orchestre à Leipzig. Pendant 10 ans, il est le chef attitré et premier violon du Théâtre de Leipzig. Par la suite il revient en Bulgarie, avant de repartir pour s’installer définitivement à Mannheim.
J’y ai dirigé des chœurs, avec lesquels je suis venu en tournée en Bulgarie, République tchèque et Hongrie. Entre 1990 et 2000, j’ai organisé les tournées de l’Orchestre de musique traditionnelle de la Radio avec des stars de la musique rock dans le cadre du programme « Quand le rock part à la rencontre du classique ». Actuellement, j’aide la communauté orthodoxe bulgare à Mannheim, où j’interviens en tant que chanteur et chef de chœur. J’ai aussi ouvert plusieurs écoles de musique, spécialisées dans les différents instruments.
Quant à l’Orchestre de musique traditionnelle de la Radio, c’est une formation d’exception où jouent des musiciens virtuoses. Je suis toujours de près les événements liés à cet orchestre qui est très dynamique. Quant à son chef actuel, Dimitar Christov, c’est un compositeur et directeur artistique que j’apprécie beaucoup et à qui je remettrai symboliquement à la fin du concert, ma baguette personnelle…
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