A une centaine de kilomètres au Sud-est de Sofia se trouve la ville de Pazardjik. Sa localisation en fait une étape importante de routes commerciales romaines et sa proximité de centres économiques majeurs de l’Empire ottoman en font un haut-lieu de commerce et de développement des artisanats. A l’époque moderne, sa situation géographique fait de Pazardjik un lieu propice d’investissements, mais les problèmes ne manquent pas non plus, comme l’explique au micro de Radio Bulgarie Zlatin Doubarinov de la municipalité :

Un des plus gros problèmes est la crise démographique, mais nous prenons des mesures pour inverser la tendance. Nous souhaitons augmenter la capacité administrative et la confiance dans les institutions, ce qui demande plusieurs mesures pour rendre les procédures administratives plus faciles que dans d’autres chefs-lieux de régions en Bulgarie.

Les efforts sont orientés vers une synchronisation entre les investissements, les besoins industriels, les entreprises et l’existence de personnel ayant la qualification requise.

Nous avons une coopération de la part de l’Université de Médecine de Plovdiv et l’Université thrace avec qui nous avons mis en place cette année 4 filières : ingénierie, cybernétique, mécanique et électronique.

La concentration des gens dans les grandes villes cause des problèmes dans le transport, la circulation routière, la pureté de l’air. C’est pourquoi beaucoup préfèrent des endroits plus tranquilles pour y vivre et y élever leurs enfants. Des chefs-lieux moins grands, comme Pazardjik, attirent l’intérêt, et pas seulement celui des Bulgares :

Nous avons des diasporas italienne et grecque et des plus petits groupes d’Allemands et d’Anglais. Certains vivent à Pazardjik même, d’autres dans les localités avoisinantes, que ce soit des retraités ou des jeunes gens qui font du télétravail, ce qui leur permet de mener un bon train de vie ici. Ils sont attirés en premier lieu par le calme et l’air plus pur. Cette tendance est observée aussi dans d’autres chefs-lieux de Bulgarie, dit Zlatin Doubarinov.

Il souligne qu’il n’y a jamais eu de tensions ou divisions intercommunautaires à Pazardjik, au contraire : c’est une ville tolérante à l’égard d’autres cultures et confessions :

Je ne sais pas si c’est inné ou acquis, mais il y a toujours eu ici une sorte de filiation qui fait que toutes sortes de nationalités, de races et de communautés se sentent les bienvenues. Bon nombre des services de la municipalité sont proposés en plusieurs langues et nous souhaitons que Pazardjik devienne de plus en plus une ville d’entraide et de solidarité.

Il y a à Pazardjik beaucoup de sites de production de fruits et de légumes, ainsi que de produits d’origine animale considérés comme étant parmi les meilleurs du pays. Le grand marché de la ville sera bientôt reconstruit et modernisé et on n’y proposera que des produits locaux : fruits, légumes, viandes, charcuteries, produits laitiers, et aussi des vins, car la viticulture locale est bien développée et ses crus ont une bonne réputation en Bulgarie et à l’étranger.

Pazardjik a également un riche programme culturel et sportif et prépare une carte touristique interactive de la ville et ses environs avec tous les sites du patrimoine culturel ou historique.

Dessislava Semkovska

Version française et publication : Christo Popov

Photos : Dessislava Semkovska