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La Vallée des roses à l’heure de la cueillette

La vallée des Roses
Снимка: Veneta Nikolova
S’il est une chose qui symbolise la Bulgarie à l’étranger, c’est bien sûr le yaourt, mais c’est aussi la fameuse rose oléagineuse bulgare. L’importance de cette plante fragile dans la tradition bulgare lui a même valu de figurer sur le logo touristique de notre beau pays. Mais tous les clichés que l’on raconte à souhait sur les nombreux attraits touristiques de la Bulgarie, sont loin de présenter une description détaillée des charmes de cette région que les Bulgares surnomment avec beaucoup de tendresse la Vallée des roses.

© Photo: Veneta Nikolova

L'alambic d'antan qui servait à distiller l'essence de roses.
Située entre les flancs de la Sredna Gora et les sommets enneigés du massif du Balkan, la Vallée offre les conditions idéales pour la culture de la rose oléagineuse, connue encore sous son appellation scientifique de Rosa damascena, prisée par les plus grands fabricants de parfums qui enrichissent le bouquet de leurs substances aromatiques avec quelques gouttes d’huile essentielle de rose. Les qualités olfactives de la rose bulgare sont à tel point recherchées par l’industrie cosmétique, que le prix du litre de l’essence de rose atteint les 5 000 euros sur les marchés mondiaux. Au vu de cet engouement pour ce que les experts appellent « l’or liquide », il n’est pas étonnant de constater que l’économie de la rose génère de nombreux emplois directs (au niveau de la culture des plantes) mais aussi indirects (dans le secteur touristique) autour de la ville de Kazanlak. La période entre fin mai et début juin est le point culminant d’une année de travail – c’est la période de la cueillette des précieuses pétales de rose. Les splendides champs de rosiers qui s’étalent à perte de vue sur les domaines des communes de Kazanlak, Pavel Bania et Kalofer, sont alors « envahis » par des touristes curieux et des cueilleurs venant des villages aux alentours. Toute cette « armée » de personnes passionnées par les roses, s’est levée aux aurores pour perpétuer un véritable rituel établi il y a plus de 200 ans. Le meilleur moment pour ramasser les pétales de roses est la période entre 5 h. et 10 h. du matin, avant que les rayons du soleil viennent évaporer le précieux liquide contenu à l’intérieur de la fleur. A cette époque de l’année, les dizaines de distilleries locales tournent jour et nuit pour traiter toutes les quantités de roses qui leur parviennent directement après la cueillette. La municipalité de Pavel Bania compte plus de 500 hectares de rosiers et 9 distilleries, dont une au village de Tarnitchéné. Le propriétaire de ce centre de distillation – Dimitar Lissitcharov – nous explique le procédé d’extraction de l’huile essentielle :

© Photo: Veneta Nikolova

La vallée des Roses est remarquable aussi pour les beaux paysages.

« Ce qui est passionnant dans notre distillerie, c’est qu’on y applique aussi un procédé d’extraction à l’ancienne présenté aux touristes, qui peuvent voir comment est distillée l’essence de rose avec les outils et l’équipement que l’on utilisait autrefois. Nous disposons de 120 hectares de rosiers et de lavande bio, cultivés sans pesticides. »

Chaque année, au début du mois de juin, un festival est organisé à Kazanlak pour célébrer la tradition de la culture des roses, avec de nombreuses animations inspirées par le folklore local. Les touristes peuvent également visiter le complexe ethnographique « Damascena » près de la ville de Pavel Bania, où on peut apprendre davantage sur le procédé d’extraction de l’essence de rose, dans une distillerie grandeur nature, construite spécialement pour accueillir les nombreux visiteurs. Grigor Dimitrov qui travaille dans ce complexe, nous explique les raisons du succès rencontré par le projet :
« La distillerie mais aussi le restaurant traditionnel et l’incontournable jardin de roses, attirent de nombreux japonais, néerlandais, suédois et allemands – en tout plus de 15 000 personnes ont visité le centre l’année dernière. Vous pouvez y admirer l’unique parfum des 67 variétés de roses qui nous cultivons, mais aussi goûter tous les produits dérivés de la rose, à savoir – l’eau et l’essence de rose, le miel et les alcools produits à partir des pétales de la fleur. »

Version française : Tsvetan Nikolov




По публикацията работи: Veneta Nikolova
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